12e 9bre 1777, à Ferney
Nous sommes fort ignorants, mon cher ami.
Nous ne savons pas à Ferney s'il est vrai que des Lettres patentes du Roi à nous accordées pour valider et confirmer nos échanges et nos marchés faits avec la sainte église ne sont valables que pour une année, et ne peuvent être entérinées à Dijon qu'au bout de cette année. Il n'est pas dit un mot de cette clause prétendue dans ces Lettres patentes. On nous assure que c'est vous qui avez décidé que nous n'avons qu'un an pour faire entériner nos Lettres. Mandez moi, je vous prie, si celà est vrai.
Je ne connais point du tout la jurisprudence du conseil et les entraves que les parlements y mettent. Je ne sçais autre chose que de prendre l'intérêt le plus vif à nos chers esclaves que vous protègez si noblement à ce conseil du Roi. Je vous embrasse tendrement.
Le vieux malade V.