1776-02-19, de Voltaire [François Marie Arouet] à Conseil de régence de Montbéliard.

Messieurs,

Je vous envoie la Lettre dont Son Altesse Sérénissime m'honore.
Je vous suplie de me dire si vous êtes en état de prendre des mesures en conséquence, et si vous les avez prises. Mon âge, ma triste situation et mes dettes, me mettent dans la nécessité de recourir à vôtre justice. Aiez la bonté de m'aprendre quelles sont vos résolutions, et sur quoi je puis compter cette année. Je vous suplie de me faire une réponse prompte. Mes créanciers qui me pressent me forcent à vous demander cette grâce.

Je suis respectueusement

Messieurs

Vôtre très humble et très obéissant Serviteur

Voltaire