1776-04-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Conseil de régence de Montbéliard.

Messieurs,

Vôtre Lettre du 6 avril est pour moi une grande consolation.
Elle me fait voir qu'en éffet mon âge et mon triste état vous ont touchés.

J'accepte avec reconnaissance les dix mille cinq cent Livres, que vous vous proposez de me faire paier dans le courant de Juin prochain. Cette somme jointe aux quatorze mille livres que me devra alors le sr Rosé, et à huit mille cinq cent trente et une Livres 5s que me devra le sr Meiner, me mettra en état de satisfaire quelques créanciers qui me pressent, et d'attendre vos dispositions pour la fin de l'année. Je vous prie de me continuer vos bontés, et même de vouloir bien accélérer autant que vous le pourez, les paiements des srs Rosé et Meiner. Je n'ai que des grâces à vous rendre.

J'ai l'honneur d'être avec respect

Messieurs

Vôtre très humble et très obéissant srviteur

Voltaire