Comme la Lettre de change que j'ai tirée à l'ordre du sieur Panrier sur vous, Monsieur, est pour acquitter le prix de deux montres qu'il n'a malheureusement livrées qu'un mois après l'expiration du jour où il devait les rendre, je suis obligé de vous prier, de ne point paier jusqu'à nouvel ordre, ma Lettre de change du onze mars, de mille huit Livres à l'ordre de Panrier à huit jours de vue.
Je joins icy trois Lettres de change sur Lyon pour le paiement des rois, qui forment ensemble la somme de cinq mille neuf cent quatre vingt seize Livres treize sous, que je vous prie de porter sur mon compte courant.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
à Paris 15e Mars 1778
Quand Panrier aura satisfait à ses devoirs, et que je serai content de lui, je vous manderai alors de le paier sur le champ, mais je ne veux pas m'exposer à la même avanture que j'ai essuiée avec ce malheureux Perrachon.
Je compte que vous avez raié de vos régistres les 80£ prétendues données au sr Rougemont pour un marché qu'il n'a point fait. Vous devez avoir encor les vingt mille francs dernièrement reçus par vous en espèces, joints à tous les autres que vous avez en compte courant. Je suis bien sûr que tout sera trouvé en règle soit que je vive, soit que je meure.