8e May 1772, à Ferney
Mon cher correspondant, je fais réflexion que les équivoques gouvernent ce monde.
On intitule une Tragédie les loix de Minos; à ce mot de loix un magistrat Lionais croit qu’il s’agit de nos parlements, et un prêtre croit qu’il est question du droit canon. Mais la première loi des Français est le ridicule; il ne faut songer qu’à cultiver son jardin, et à soutenir sa colonie. C’est vous qui la soutenez.
Je soupire après la réponse à Linguet; je veux voir ce qu’on aura l’impudence d’oposer aux raisons de Linguet qui m’ont paru invincibles.