1er février 1772, à Ferney
Monsieur,
Le souvenir dont vous m’honorez est une grande consolation pour moi dans le triste état où tous les maux attachés à la vieillesse m’ont réduit.
Je vous suplie de vouloir bien ajouter à vos bontés celle de dire à Mr le Président de Ruffey, et à Mr De Gerland que je leur serai bien tendrement attaché jusqu’au dernier moment de ma vie.
Je n’ai point encor reçu un petit paquet que Mr De Gerland voulait bien m’envoier. J’aurai l’honneur de lui écrire incessamment. Agréez mes remerciements et mon respect pour L’académie et pour vous. C’est avec ces sentiments que j’ai l’honneur d’être, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire