du 29 Mars 1769,Ferney par Genève
Vous vous êtes adressé, monsieur, à un homme très indigne des bontés dont vous l'honorez.
Je sens tout votre mérite et celui de vos amusements. Mais quand on a soixante seize ans et qu'on est accablé de maladies, on ne peut qu'applaudir à vos plaisirs sans les partager. Pardonnez à ma vieillesse et au triste état où je suis qui est bien plus près des de profundis que de vos chants d'allégresse, si je donne si peu d'étendue aux remerciements que je vous dois.
J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments qui vous sont dus, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire