1767-01-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

La poste part dans le moment, nous n'avons que le temps de dire que nous venons de recevoir la copie du mémoire de mon cher ange à mr le vice chancelier.
Malheureusement ce mémoire contredit toutes nos requêtes. Nous avons toujours articulé que nous ne connaissions pas la Dame Doiret. Ns avons comencé un procez contre elle, et tout cela est très vrai. Mon cher ange dit dans le mémoire, que la Doiret est cousine de la femme de charge du château. C'est nous rendre évidemment ses complices. Nous conjurons mon cher ange de dire qu'il s'est trompé, comme il s'est trompé en éffet. Celà n'arrive pas souvent à mon cher ange, mais quand il s'agit de faits le pape même n'est pas infaillible. Au nom de Dieu, tenez vous en à nôtre dernière requête à Mr le vice chancelier. Je vais dans le moment à Soleure rendre compte de plusieurs affaires importantes à mr l'ambassadeur.