1766-07-22, de Voltaire [François Marie Arouet] à Caroline Louise von Hessen-Darmstadt, margravine of Baden-Durlach.

Madame,

Votre Altesse sérénissime ne perd aucune occasion de faire du bien.
Autant on voit ailleurs de fanatisme et de cruauté, autant il y a de vertu et de générosité dans votre âme. Ma respectueuse admiration pour vos sentiments augmente mon regret de ne pouvoir vous faire ma cour. Mon âge et mes maladies m'ont privé de ce bonheur. Je n'aspire qu'au moment où je pourais venir à vos pieds vous dire avec quel profond respect et avec quel attachement je seray jusqu'au dernier moment de ma vie

Madame

de votre Altesse sérénissime

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire