à Ferney 22 juillet [1766]
Madame,
Votre Altesse sérénissime ne perd aucune occasion de faire du bien.
Autant on voit ailleurs de fanatisme et de cruauté, autant il y a de vertu et de générosité dans votre âme. Ma respectueuse admiration pour vos sentiments augmente mon regret de ne pouvoir vous faire ma cour. Mon âge et mes maladies m'ont privé de ce bonheur. Je n'aspire qu'au moment où je pourais venir à vos pieds vous dire avec quel profond respect et avec quel attachement je seray jusqu'au dernier moment de ma vie
Madame
de votre Altesse sérénissime
le très humble et très obéissant serviteur
Voltaire