1765-09-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jeanne Grâce Bosc Du Bouchet, comtesse d'Argental.

Je crois àprésent l'un de mes anges gardiens quitte de tous les tristes devoirs que la perte de l'infant a exigez de luy.
Je le supplie de vouloir bien faire donner cette lettre à le Kain. En la lisant vous me trouverez bien curieux.

On m'a dit que la santé de Monsieur le duc de Pralin n'était pas bonne, et qu'il parlait de se retirer. Je souhaitte passionément qu'il se porte bien et qu'il demeure en place, et je le souhaitte très indépendamment des dixmes que la sainte église dispute à Geneve et à moy. Quand il aura nommé un résident à Geneve je vous prie d'avoir la bonté de m'en instruire.

J'attends toujours vos instructions et votre paquet pour le communiquer au petit exjesuite et je me mets au bout des ailes de mes anges.

V.