1765-06-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Je suis bien sensible mon cher ami à la bonté que vous avez eue de me donner des nouvelles de votre marche et de la santé de monsieur Camp.
Il serait bien singulier qu'un homme de son âge, de sa taille et de sa constitution robuste succombât. Nous avons tout lieu d'espérer qu'il reprendra sa santé avec les soins que votre amitié luy donne. Agrées les tendres compliments de toutte notre famille, et embrassez pour nous monsieur le fermier général

s'il vient à Lyon. J'ay reçu le petit mémoire dont vous avez bien voulu m'honorer concernant le pécule du mois de juin 3000lt
frais déduits pour dépense en may 197lt
total 3000lt

J'enverrai chercher chez mr Cathala le montant. Je vous fais mes sincères remerciments mon cher ami. V. t. h. ob. s.

Voltaire

Si on adresse pour moy quelque lettre de Paris à mr Camp je vous serai très obligé de me l'envoier.

J'en reçois une dans le moment adressée à mon ami Vagniere.