1758-12-04, de Voltaire [François Marie Arouet] à Antoine Jean Gabriel Le Bault.

Je vous remercie de vos bontez monsieur et de vos quatre tonnaux à double futaille que nous boirons à votre santé dans nos hermitages.
Je suis accomodé avec Mgr le comte de la Marche, et je vais tâcher de faire un peu de bien dans un pays où je ne vois que du mal. Je compte parmy les bonnes œuvres, des plans de Bourgogne: ceux dont vous avez bien voulu me gratifier, promettent baucoup. Pouriez vous pousser la bienfaisance jusqu'à m'en faire avoir un millier? Mais je veux le payer, il ne faut pas étre à charge à ceux qui ont la bonté de nous abreuver. Je suis avec la plus respectueuse reconnaissance

Monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire