1758-07-31, de Voltaire [François Marie Arouet] à David Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches.

J'ay apris monsieur avec les plus tendres allarmes que vous aviez versé autant de sang sous la lancette de Cabanis, que vous en voudriez répandre sous les drapaux d'Orange.
J'ay attendu que vous fussiez entièrement rétabli pour vous dire à vous et à madame d'Hermanges combien votre état m'a inquiété. Il me reste la douleur de n'avoir pu présenter à made votre garde les bouillons qu'elle vous donnait. Je suis au désespoir que vous ayez été mal logé, je vous en demande pardon. J'espère avoir bientôt l'honneur de vous embrasser et de vous renouveller tous les sentiments qui m'attachent à vous pour ma vie.

V.