1756-10-09, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

S'il est question de vin Mon cher correspondant je crois qu'environ huit tonnaux nous suffiront parce que nous faisons venir un peu de Bourgogne.
C'est à quoy peuvent se terminer nos besoins dans les neuf mois que nous passons à vos Délices. Nous n'en avons guères bu avec vous, c'est là un de mes changrins. Je vous réitère toujours mes remerciments quoy que vous n'en vouliez pas. Je vous ay donné d'assez mauvaises nouvelles, mais je ne vous les ai pas données pour bonnes. J'attends avec impatience de voir le cahos un peu débrouillé. J'y prends quelque intérest. A L'égard de la disposition de mon petit pécule soyez le maître absolu. Tout m'est égal avec vous. Mes nièces et moy nous vous faisons les plus tendres compliments.

V.