aux Délices près de Genève, 24 mars [1756]
Madame,
J'aprends dans l'instant qu'on a aussi imprimé à Paris le poème sur la rellirion naturelle qui était adressé à votre altesse sérénissime.
Un de mes amis à qui je l'avais confié après l'avoir retouché a jugé à propos de le donner pour faire voir qu'il vaut mieux que celui qui n'était pas sous le nom d'une princesse. Personne ne sait à quelle princesse il est dédié, et je crois qu'il faut qu'on l'ignore. Ce sera un petit mistère entre la divinité et le sacrificateur. Je pense que la grande maitresse des cœurs sera de mon avis. Je n'ay que le temps au départ de la poste de renouveller à votre altesse ser’ mon profond respect, mon attachement, et l'envie de me voir encor à vos pieds avant de mourir
V.