[27 or 28 July 1753]
Monsieur,
Je pars de Mayence où je n'ay trouvé que des consolations.
Je porteray partout mes plaintes de ce qui s'est passé à Francfort contre le droit des gens, mais aussi je porterai partout ma reconnaissance pour vous. J'ay écrit à M. Bohem pour luy recommander de présenter requête à la ville sitôt que la quinzaine sera expirée. Il n'y a pas d'apparence que le roy de Prusse puisse avouer les infâmes violences de Freidag et de Smith après les avoir désavouées à la cour de France, et dans une gazette. Mais il se contente de désavouer cette action, et mon cher Ciceron a le courage et la grandeur d'âme d'employer son éloquence à la réparer. J'espère qu'à la fin vos verrines contre Freitag feront chasser ce malheureux si indigne de son poste.
Adieu monsieur, clientis tui te precor esse semper memorem.