1748-09-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Nicolas René Berryer de Ravenoville.

Permettez qu'en partant pour Lunéville j'aye l'honneur de vous remercier de touttes vos bontez.
Je vous suplie d'y ajouter celle de faire ordonner à la chambre sindicale des libraires qu'on tienne la main à empécher toutte édition subreptice de Semiramis. J'ay tout lieu de craindre l'abus que l'on veut faire des copies informes répandues dans Paris. Je vous demande plus que jamais dans cette occasion votre protection pour les belles lettres et pour moy.

J'ay l'honneur d'être avec la plus vive reconnaissance,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire