ce 18 [février 1739]

Mon cher abbé je vous adresse cette lettre pour mon neveu.
Je vous prie de la luy faire rendre sur le champ et de vous joindre à luy et à m^e de Chambonin. Je vous fais à tous les mêmes prières. Ne parlez point de ce que j'écris (à mon neveu sur m^e de Chambonin, sur Tiriot, sur Mouhi) mais agissez, ameutez les Procope, les Andry, rue de Seine, et même L'indolent Pitaval, rue d'Anjou, les abbé de la Tour Serand, les Castera du Perron. Qu'ils voyent m^r Deon, m^r Heraut, qu'ils signent une nouvelle requête. Ne négligeons rien; poussons le scélérat par tous les bouts.

Je prie mon neveu d'ameuter quelques uns de mes parents pour se joindre à luy, pour signer cette nouvelle requête, à m^r Heraut. Cela est important. Parlez luy en. Offrez luy des carosses, le payement de tous ses faux frais avec votre adresse ordinaire. J'ay fait tenir 100^lt à Mouhi. Trollez le, mais point d'argent.

Quelle personne pouroit servir auprès du curé de S^t Nicolas des champs, qui est amy de m^r Heraut? Je luy ay écrit, je vous l'ay mandé. J'agis aussi vivement que si j'étois à Paris, et violenti rapiunt illud.

Vale.