1739-02-14, de Voltaire [François Marie Arouet] à Bonaventure Moussinot.

J'attends mon cher abbé cette lettre de mr Desniau de la quelle d'ailleurs je ne feray point un usage public.
Je vous fais toutes les mêmes prières que par ma dernière. J'arrête toute procédure, je crois que vous en avez averti mr Bégon, et je m'en remets uniquement à M. le Chancelier. Mandez moy ce que vous aurez fait avec madame de Chambonin et mon neveu. Il faudrait tâcher d'avoir justice par M. le chancelier. Cela finiroit tout et me rendroit mon repos.

Je vous prie mon cher amy de m'envoyer les livres que vous m'avez promis. Dites à madame de Chambonin que si elle a besoin d'argent, vous en avez à son service tout pauvres que nous sommes.

Je vous embrasse bien tendrement.

V.

Ordre donné sans doute à mr Begon de tout suspendre.

Envoyez je vous prie sur le champ ce paquet à mr Dargental.