ce 15 [Janer 1739]
Je vous prie mon cher amy de lire cette lettre ouverte que j'écris à made la présidente de Bernieres et de lire aussi sa lettre que je luy renvoye.
Puis vous enverrez fût ce à 5 heures du matin, ou à minuit, un commissionnaire à mr Dargental pour luy demander un quart d'heure d'audiance.
Vous rendrez à mr Dargental la lettre qui est pour luy, et le paquet de madame de Berniere après quoy s'il le juge àpropos, vous porterez à me de Bernière Le paquet pour elle cacheté. Vous en serez très bien reçu, vous obtiendrez d'elle sur le champ une réponse telle que je la demande et vous me L'enverrez.
C'est ce que vous ferez mon cher abbé si vous m'aimez autant que je vous aime.
Mr Helvetius le fils, fermier général, doit vous avoir envoyé un mémoire mais il n'en faut faire aucun usage. J'en fais un meilleur qui sera présenté à M. le chancelier.
Si vous pouvez faire acheter une Voltairomanie et faire un procez verbal chez un commissaire vous me rendrez service et à tous les honnêtes gens. Remettons les autres affaires. Vale.
Je vous prie, mon cher abbé de vouloir bien faire dire à d'Arnaud que j'ai écrit à mr l'abbé Philippe .
J'attends les journaux de décembre.
Vale.
V.
Outre le paquet qui contient les lettres pour made de Berniere en voicy encor un pour mr d'Argental.
La plus extrême diligence.