[c. 30 January 1737]
. . . Je ne trouve nullement mauvais le secret que vous m'avés fait touchant mrs Voltaire et Prevot.
Nous ne devons jamais exiger de nos Amis que ce que leur prudence leur suggère de nous confier. Bien loin de m'en formaliser, je vous remercie d'avoir aidé le pauvre Prévot, qui auroit besoin souvent de semblables Eperons. Il est trop Cul-de-plomb; & c'est ce donc je l'ai averti plusieurs fois. Me voilà donc débarassé de la visite de mr de Voltaire, que je ne craignois que par ce que je n'auroi su que lui avouer ou cacher. On dit qu'il va traduire et imprimer Neuton, faire une Hist. de Louis XIV, rimprimer tous ses Ouvrages changés et refondus. Que d'ouvrage! & cela en courrant. Je doute fort que l'on puisse arriver à l'Immortalité lors qu'on y court ainsi à Pas de Géans et Bottes de 7 Lieues. Mais, ce sont là ses Affaires, et non les miennes . . . .