1723-04-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Robert Le Cornier de Cideville.

Quelque bonne que pût être la traduction angloise, elle m'auroit assurément fait moins de plaisir que votre lettre.
J'ai presque achevé La première ébauche de ma Marianne, et peux fort bien me passer de celle de mr Fenton; mais je ne me passerai jamais de votre amitié dont je reçois les marques avec la plus tendre reconnoissance; vous devriez bien quelque jour venir à la Riviere Bourdet aporter la Marianne angloise et voir la françoise dont l'autheur est assurément pour toutte sa vie votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

Nous disputons tous ici à qui a le plus d'envie de vous voir et de vous embrasser.