1839-06-23, de Pierre-Joseph Proudhon à Monsieur Maurice.

Mon cher ex-associé, j'ai remis à M. Duet fils 30 francs, comme vous m'en priez par votre lettre du courant, et comme il vous le dira lui-même. Je vous serais obligé de me faire parvenir cette petite somme, par le plus court chemin; car, ainsi que vous le dites, elle m'est nécessaire en ce moment. M. Parent-Desbarres me doit une centaine de francs, qui ne me rentrent pas de suite, parce qu'il ne paie ses rédacteurs qu'à fur et mesure de l'impression. Je l'ai revu encore aujourd'hui ; il m'avait fait prier de passer chez lui pour me demander si je me chargerais encore de quelques articles do remplissage, en sus de ceux qui sont dans ma spécialité. Malgré tout cela, je vous serais obligé de penser à moi; je désire ne recourir à la bourse de mes amis que le moins qu'il m'est possible.

Je reçois une lettre de Vieux, qui est à Rennes dons ce moment; il a fait annoncer la publication dans son catalogue, et ses voyageurs en placent tant qu'ils peuvent. Avant de partir pour Besançon aux vacances prochaines, je le prierai d'insérer un article à ce sujet dans sa revue mensuelle.

Je n'ai, depuis votre avant-dernière, aucune nouvelle de l'imprimerie; j'ignore s'il y a des morts ou des ressuscités.

Je vous salue,

P.-J. PROUDHON.