1849-11-22, de  Delacroix, Eugène à  Pierret, Marie.

Ma chère Marie,

Je te remercie beaucoup de ta bonne lettre1 : je t’écris de la campagne où je suis encore, mais pour très peu de jours. Aussitôt mon arrivée, j’irai près de ton bon père savoir de tes nouvelles et des siennes. Je n’ai pas été content de sa santé, ni de sa manière de se soigner : si tu veux m’être agréable, tu emploieras toute la force que te donne ta tendresse pour lui, à le prier pour ses amis et pour toi de ne rien négliger pour se remettre tout à fait. Je m’attends à tes progrès de toutes sortes2 et aurai grand plaisir au mois de [p. 2] janvier, quand nous nous reverrons, à en juger par moi-même.

En attendant, ma chère amie, je t’embrasse tendrement et me recommande à ton souvenir.

Eug. Delacroix