[p. 1] Bonne, bonne Chérie,
Mille et mille grâces de ta charmante lettre et des expressions de ton cœur : comment n’aimerait-on pas la vie quand on est aimé ? Je serais bien ingrat contre la destinée qui a bien voulu que tu daignasses faire attention à moi. Je suis bien mieux malgré la tristesse qui suit toujours les bons moments et l’espoir de passer une bonne soirée mardi me soutiendra dans cette disposition1. Ma soirée d’hier avec mon ex-ami2 a été bien loin de celle de la veille. Nous avons été contraints tout le temps et gênés vis-à-vis l’un de l’autre. C’est là une véritable tristesse et sans remède, tandis que celle qui vient après des moments chéris se dissipe graduellement en songeant qu’on doit se retrouver. Tu as dû éprouver de tristes [p. 2] émotions hier matin. Je l’ai bien pensé, Chérie. Tu m’en parleras encore.
Adieu, bonne Consolation. Mille nouvelles tendresses et remerciements bien tendres.