Je reçois ta lettre à l’instant, ami, et j’y réponds de suite, parce que je suis persuadée que tu ne viendras pas ce soir. J’ai été contente de recevoir de tes nouvelles. Pourquoi donc ce découragement pour ta peinture ? Quand tu es souffrant, ennuyé, repose-toi ; viens voir ton amie, si elle te calme et te console un peu. Demain je serai à 8 heures rue des Champs-Élysées ; ne te fatigue pas dans la journée ; j’ai le cœur brisé lorsque je te vois l’air si abattu, si fatigué. Je t’ai attendu un peu hier à dîner, nous avions ce bon Bercagny 1 ; et pourquoi ne viens-tu pas dîner aujourd’hui avec nous ?
Adieu ami, mille amitiés, mille tendresses de ta chérie
Ce dimanche soir2.