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Combien je suis désolée, mon
ami, de vous avoir manqué hier soir, et je le regrette d’autant plus que je suis
privée du plaisir de voir Monsieur
votre frère avant son départ1 ; en voilà pour bien longtemps ! Veuillez, je vous prie,
lui en exprimer tous mes regrets bien véritables ; aussitôt qu’on l’a vu, on sent le désir
de le connaître davantage. Je vous plains, mon
ami, car vous allez éprouver un grand vide autour de vous ; vous qui avez été
si gâté pendant quinze jours ! Je désire que mon amitié vous console un
peu de l’absence de votre cher
frère : je crois qu’il doit partir demain matin ; voulez-vous venir dîner demain jeudi : avec moi et notre ami
Bercagny
2 ?
Les
Vieillard
viendront le soir.
Adieu, ami, exprimez à votre frère tous les sentiments de sympathie, d’amitié, que j’espérais pour lui, et combien je serai heureuse de le revoir ; qu’il ne tarde donc pas trop longtemps ! Mille et mille amitiés tendres
Ce mercredi matin 3.
Joséphine