1841-07-14, de  Forget, Joséphine de à  Delacroix, Eugène.

p.1 Combien je suis désolée, mon ami, de vous avoir manqué hier soir, et je le regrette d’autant plus que je suis privée du plaisir de voir Monsieur votre frère avant son départ1 ; en voilà pour bien longtemps ! Veuillez, je vous prie, lui en exprimer tous mes regrets bien véritables ; aussitôt qu’on l’a vu, on sent le désir de le connaître davantage. Je vous plains, mon ami, car vous allez éprouver un grand vide autour de vous ; vous qui avez été si gâté pendant quinze jours ! Je désire que mon amitié vous console un peu de l’absence de votre cher frère : je crois qu’il doit partir demain matin ; voulez-vous venir dîner demain jeudi : avec moi et notre ami Bercagny 2 ? Les Vieillard viendront le soir.

Adieu, ami, exprimez à votre frère tous les sentiments de sympathie, d’amitié, que j’espérais pour lui, et combien je serai heureuse de le revoir ; qu’il ne tarde donc pas trop longtemps ! Mille et mille amitiés tendres

Joséphine