à Colmar le 8e février 1778
Nosseigneurs,
Vos ordres du 2 de ce Mois relativement au paÿement à faire des 15750lt dû à Monsieur de Voltaire, m'ont mis dans une grande perplexité eu égard à la Situation de ma Caisse et d'autres Circonstances, mais la Lettre que Monsieur de Voltaire m'écrit sous le 2 de ce Mois, dont j'ai crû devoir joindre Copie, m'a adouci L'Embarras, dans lequel je me trouve.
Pendant l'Intervale de son Voÿage de Dijon, et qu'il m'aura écrit à son retour, je compte, Nosseigneurs, que je pourrai compléter la Somme que j'ai à lui envoÿer, soit par la Voÿe de Vente de denrées, soit par la Voÿe d'Emprunt. J'y ménagerai et observerai les Intérêts de S: A: S: autant qu'il me sera possible.
J'ai L'honneur d'être avec un profond respect
Nosseigneurs
Vôtre trés humble et trés Obéissant Serviteur
C. H. C. Rose