Nosseigneurs!
J'ai reçû vos Ordres du 8e de ce Mois relativement au Semestre de 14/M:lt à paÿer à Monsieur de Voltaire et aux 3500lt d'Intérêts que vous désirés, Nosseigneurs, que je lui paÿe.
J'ai L'honneur de vous informer, Nosseigneurs, que je n'ai rien négligé pour ramasser, et convertir en Argent autant qu'il m'a été possible. Ce n'est que déz hier que je suis parvenu à une Somme de 14/M:lt que j'envoye par le Coche de Bâle de Mercredi qui vient à Monsieur de Voltaire pour le Semestre de sa rente Viagère échuë au 1r de ce Mois et je l'en préviends par cet ordinaire.
Quant auxdits 3500lt d'Intérêts il M'est impossible Nosseigneurs, de pouvoir les paÿer, vû que je suis actuellementsans fonds et que je n'ai pû les trouver par Voye d'Emprunt. Je dois en outre pour du Sel préz de Deux Mille Livre ainsi je ne saurois faire ledit paÿement de 3500lt.
Je prends la Liberté, Nosseigneurs, de vous envoÿer cÿ joint le Mémoire et L'acte que le sellier Choisi de Strasbourg vient de me faire signifier pour S: A: S. aux fins que vous aÿez la bonté d'en donner Communication à sadite a:
J'ai L'honneur d'être avec un profond respect,
Nosseigneurs
Votre très humble et très obéissant serviteur
C. H. C. Rose
à Colmar le 12e Juillet 1777