1776-03-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Gaspard Fabry.

Le vieux malade, monsieur, a encore reçu aujourd'hui des lettres de m. Turgot.
Il est fort triste que la santé de m. de Verny ne lui permette pas de venir dîner demain avec madame Denis.

Il s'agira de délibérer s'il faut accepter une diminution sur les trente mille livres, ou une diminution sur l'industrie.

Vous faites surtout le bien de la province en lui procurant une augmentation de bénéfice sur le sel.

Je vous prie d'apporter la copie des remontrances du parlement de Dijon, avec un état sommaire des charges et des revenus de ce petit pays. Tout va changer ici comme dans le reste de la France; et quelle que soit l'administration du ministère, ce sera toujours dans vous que sera la ressource de notre province qui vous doit une reconnaissance inaltérable.

J'ai l'honneur d'être &c.

V.