1775-12-09, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Gaspard Fabry.

Oui sans doute, monsieur, votre secrétaire viendra se présenter mort ou vif.
Il ne désespère point du tout d'une diminution de la taxe qu'on nous impose en faveur des soixante rois de France.

Il aura l'honneur d'en parler mardi. Mais dîner! Vous ne savez pas à quels assujettissements cruels il est condamné; il est actuellement dans les plus vives souffrances; mais il est consolé par le bonheur d'être à vos ordres, & de voir votre pays délivré des plus abominables vexations.

Je vous supplie de me faire savoir précisément à quelle heure on délibérera.

Agréez toujours, monsieur, le respectueux attachement de votre très humble & très obéissant serviteur

le vieux malade de Fernex V.