1772-08-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Michel Paul Guy de Chabanon.

Où avais-je l’esprit, mon cher ami, lorsqu’en vous écrivant je fus assez distrait pour ne pas répondre à l’offre intéressante que vous me fesiez de m’envoier quelques odes d’Horace traduites par Monsieur vôtre frère?
Je me flatte que j’aimerai Horace en français autant que Pindare. Je suis d’autant plus curieux de cette traduction que je m’amuse actuellement à écrire à Horatius Flaccus, comme j’écrivis il y a un an à Nicolas Boileau. Mais j’aime bien mieux encor écrire à mon très aimable Monsieur De Chabanon que j’aimerai tant que je respirerai. Mes compliments à Monsieur votre frère nôtre confrère.

V.