1771-01-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Christian VII, king of Denmark.

Sire,

Rien n’est si ennuieux que trop de vers; je demande pardon à Vôtre Majesté de lui en présenter une si énorme quantité.
Mais en récompense je prends la liberté de lui envoier beaucoup plus de prose. Le paquet doit lui arriver par les voitures publiques.

Sa Majesté me permettra t-elle de la féliciter sur le bien qu’elle fait à ses sujets? La liberté qu’elle veut donner aux hommes est assurément plus précieuse que la liberté des Livres.

Je suis avec le plus profond respect et la plus sincère reconnaissance

De Vôtre Majesté

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire