1752-03-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Epitre dédicatoire au roy

Sire,

Que votre majesté daigne agréer l'hommage d'un sujet, d'un officier de votre maison, d'un homme de lettres qui s'est consacré à célébrer l'héroisme et la vertu, et qui vous apartient ainsi par tous les titres.

Votre majesté en me permettant de demeurer auprès d'un autre souverain, â dans les pays étrangers un témoin de plus de sa gloire. Lors qu'un Français sire entend par tout vos éloges dans sa propre langue, quand les noms de Fontenoy, de Lawfelt, de cette paix que vous avez donnée à l'Europe sont dans toutes les bounches, il se félicite d'être né votre sujet, autant que ceux qui ont l'honneur de vous aprocher. Votre présence les rends satisfaits, et il jouit de votre réputation.

Daignez me regarder comme un de ceux qui ont ressenti le plus vivement ces deux espèces de bonheur, et qui sont le plus pénétrez de vénération pour votre majesté, et de zèle pr votre gloire.

Point de très humble serviteur, cela me paraît ridicule, de qui n'est on pas le très humble serviteur?

Nb. Ciceron doit dire, (acte Ier ) Vos cris audacieux, votre plainte frivole, et non pas injurieux, qui est répété ailleurs.

Je le sçais, je le voi, la liberté chancelle.

Je n'aime pas je le scai, je le vois.

J'aimerais mieux

Quand l'honneur est tombé, la liberté chancelle
ou
La vertu disparait, la liberté chancelle.

Choisissez, et changez cela je vous en suplie, au téâtre si on nous joue, à l'impression si on nous imprime.