1767-01-14, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Jean de Beauvoir, marquis de Chastellux.

Monsieur,

Il y a des malheurs qui produisent les choses du monde les plus heureuses.
Vôtre philosophie et vôtre générosité ont secouru l'innocence menacée. Permettez moi de vous témoigner la reconnaissance dont je serai pénétré toute ma vie. Souffrez aussi que je félicite mon siècle de ce qu'il produit des âmes comme la vôtre qui désarment la superstition. Celà ne serait pas arrivé il y a vingt ans.

J'ai l'honneur d'être avec autant de reconnaissance que de respect

Monsieur

Vôtre très humble et très obéïssant serviteur

Voltaire