1769-08-12, de Voltaire [François Marie Arouet] à Sébastien Dupont.

Je vous envoie, Mon cher ami, la copie de la Lettre que je viens d'écrire à mr Jeanmaire.
Vous voiez évidemment qu'il se moquait de moi quand il me mandait qu'il allait vendre une terre et rembourser le sr Dietrich. Rien de tout celà n'est fait, et il a mon argent.

Ne pouriez vous pas ranimer un peu son indifférence et encourager son équité par un petit mot de Lettre? Il convient assurément, qu'il fasse incessamment un contract à Colmar; le plutôt sera le mieux, car si je mourais avant que cette affaire fût consommée ma famille se trouverait dans un assez grand embarras; et en attendant c'est moi qui suis très embarassé; il ne m'a donné jusqu'icy que des paroles, et encor une fois il a mon argent. Je suis persuadé, mon cher ami, que vous voudrez bien lui écrire. Je vous embrasse de tout mon coeur.

V.