28^e juin 1769, à Ferney

Je veux, Monsieur, étudier le livre de M^r L'abbé Roubau avant d'avoir l'honneur de lui répondre.
Le peu que mes maladies continuelles m'ont permis d'en lire m'a paru une instruction sage et éloquente pour tous les citoiens et pour les magistrats.

En attendant, voicy une petite réponse de M^r Bigex qui n'est qu'une instruction pour les critiques. Cette réponse est faitte à la Lettre de m^r L'abbé Foucher dont vous devez imprimer la copie. M^r l'abbé Foucher en a envoié l'original à m^r Bigex qui a répliqué sur le champ. Ce ne sont que des petites fleurs que vous pouvez aisément faire entrer dans le bouquet que vous donnez tous les mois.

Peut être que M^r Marin vous fera t-il une proposition en faveur d'un jeune homme de ma connaissance, du moins ce jeune homme l'espère. M^r Marin ne se borne pas à être un littérateur très estimable. Il rend service à tous les gens de lettres, et tous doivent l'aimer. Vous savez monsieur à quel point je vous estime et je vous aime.

V.