à Ferney 29e novembre 1768
Monseigneur,
Aiant sçu que vôtre Altesse sérénissime se formait une bibliothèque, j'ai pris la liberté de lui envoier une nouvelle édition du siècle de Louïs 14 à la fin de la quelle est un précis du siècle oû nous vivons.
Je prie Vôtre Altesse sérénissime d'agréer cet hommage avec bonté.
Souffrez aussi, Monseigneur, que je vous remercie encor une fois de l'équité généreuse avec laquelle vous avez éteint pour jamais les petits différents qui s'étaient élevés entre vos fermiers et moi. Je n'ai que des grâces à vous rendre.
J'ai l'honneur d'être avec un profond respect
Monseigneur
De Vôtre Altesse sérénissime
Le très humble et très obéissant serviteur
Voltaire