à Geneve le 13 Janv. 1768
Ce que vous désirez M. est fait.
J'ai demandé la place vacante faiblement pour moi et mes successeurs et fortement pour M. Rieux comme je pourrois vous le prouver en vous envoyant l'extrait de ma dépêche. Je me suis contenté de dire à M. le Duc qu'il avoit été question de réunir cette place à la Résidence, mais que peutêtre il y trouveroit des inconvénients. J'ai mis M. le Chr de Jaucour en jeu pour M. Rieux dont j'ai fait valoir les services, et la Résolution de s'établir à Versoix.
Voici M. les deux seuls mémoires des dettes de Gallien. Je l'ai forcé à payer toutes les autres à la vérité à mes dépens, mais n'y veux plus penser. Il m'avoit dit qu'il alloit à Paris et je l'ai annoncé à M. le mal. Depuis il m'apprend qu'il va d'abord en Dauphiner. Je crois qu'il ne pirouette que pour tomber à l'hôpital.
On ne me dit rien de la santé de la Reine sinon qu'il n'y a aucun mieux.
Dès que les chemins seront libres, je vous assure bien M. que vous me verrez et souvent. Geneve m'ennuye à un point dont vous n'avez pas d'idée. Quelles gens! Vous connoissez le tendre attachement que je vous ai voué.
H.