1758-12-14, de Voltaire [François Marie Arouet] à Cosimo Alessandro Collini.

Mon cher Colini j'ay encor écrit à Mgr L'Electeur Palatin.
Point de place vacante. Il faut attendre.

J'ay envoyé un ballot qui doit parvenir bientôt à mr Turkeim. Vous pouvez luy dire que ce ballot est pour vous. Je le prie d'en payer les frais. C'est Crammer qui l'a dépêché par les voitures embourbées de Suisse. Il contient trois exemplaires, un pr mr Langham, et deux pour vous. Si les autrichiens, les français, les russes, les suédois ne piquent pas mieux leurs chiens, ils ne forceront point la proye qu'ils chassent. Freitag aura raison, et la peine de M. Langham sera perdue. Adio mio Colini.

V.

J'ay acquis deux belles terres en France dans le pays de Gex qui est un jardin continuel. Si jamais vous êtes las du Rhin j'habite toujours près du lac.