1756-07-07, de Voltaire [François Marie Arouet] à conte Francesco Algarotti.

Hò ricevuto colla piu viva gratitudine, caro signor mio, ciò che hò letto col piu gran piacere.
Siete giudice di ogni arte, e maestro d'ogni stile, et doctus sermones cujuscumque linguœ. On m'assure que vous êtes parti de Venise après l'avoir instruite, que vous allez à Rome et à Naples. On me fait espérer que vous pourrez faire encore un voyage en France et repasser par Geneve; je le désire plus que je ne l'espère. Vous trouveriez les environs de Genêve bien changés; ils sont dignes des regards d'un homme qui a tout vu. Je n'habite que la moindre maison de ce pays là. Mais la situation en est si agréable que peut-être en voyant de votre fenêtre le lac de Genêve, la ville, deux rivières, et cent jardins, vous ne regretteriez pas absolument Potsdam. Ma destinée a été de vous voir à la campagne. Ne pourrai je vous y revoir encore?

Ella troverà difficilmente un pittore tal quale lo vuole, e più difficilmente ancora un impresario, o un Swerts, che possa far rappresentare un opera conforme alle vostre belle regole; mà troverà nel mio ritiro des Délices, un dilettante appassionato di tutto ciò che scrivete, e non meno innamorato della vostra gentilissima conversazione.

Je suis trop vieux, trop malade, et trop bien posté pour aller ailleurs; si je voyageais, ce serait pour venir vous voir à Venise; mais si vous êtes en train de courir, per Dio venite a Ginevra. Farewell, farewell, I love you sincerely and forever.

J'adresse toujours ma lettre à Venise à bon compte.

V.