19 7bre 1767
Je vous ai envoyé, mon cher ami, une petite galanterie pour Merlin; je vous supplie de vouloir bien faire un petit changement au premier acte.
Madame la comtesse dit à son fils:
Tous les grands sont polis. Pourquoi? C'est qu'ils ont euCette éducation qui tient lieu de vertu.Si de la politesse un agréable usageN'est pas la vertu même, il est sa noble image.
Il faut mettre,
Leur âme en est empreinte, et si cet avantageN'est pas la vertu même, il est sa noble image.
Je crois que Merlin peut tirer sans rien risquer sept cent cinquante exemplaires qu'il vendra bien.
Je ne sais aucune nouvelle. Je suis entouré d'officiers et de soldats, fort affaibli de ma fièvre, et très inquiet de votre santé.
Je rouvre ma lettre pour vous supplier de mettre encore ce petit changement à la fin du troisième acte:
Je dois tout pardonner, puisque je suis heureuse.CHARLOT (dans l'enfoncement)
Qui peut changer ainsi ma destinée affreuse?Où me conduisez vous?LA COMTESSE
Dans mes bras, mon cher fils.CHARLOT
Moi, votre fils!LE DUC
Sans doute.CHARLOT
O destins inouïs!LA COMTESSE (l'embrassant)
Oui, reconnais ta mère; oui, c'est toi que j'embrasse, etc.