1766-01-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Mon cher ami, il me semble très important de détruire les idées aussi absurdes que calomnieuses que Jean Jaques s'est efforcé de mettre dans la tête de Mg. le prince de Conty et de madame la maréchale de Luxembourg.
Je me flatte que le docteur confondra de telles impostures et fera connaître le misérable qui les a débitées. J'ay cru devoir m'adresser à un secrétaire d'état de la république. Sa déclaration en aura plus d'autenticité. Je vous adresse la lettre. Je me flatte que vous et vos amis vous me seconderez dans une chose si juste. Vous savez d'ailleurs qu'elle vous regarde personnellement. Je sais que vous n'avez pas besoin de cette considération, mais il s'agit de la vérité et vous l'aimez. Mille tendres respects.

V.