Au château de Ferney, 20 avril [1765]
Ma déplorable santé, monsieur, ne m'a pas permis de vous remercier plus tôt; mais elle ne me rend pas moins sensible à l'honneur que vous m'avez fait.
Vos vers et votre prose prouvent également vos talents et la bonté de votre cœur. On voit pour la première fois, dans l'affaire de Calas, le Parnasse réformer les arrêts des parlements, sans qu'ils puissent s'en plaindre. C'est une époque singulière dans l'histoire de l'esprit humain.
Agréez, monsieur, mes très sincères remerciements, et les sentiments d'estime avec lesquels j'ai l'honneur d'être, etc.
V.