1763-07-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Ponce Dehaye-Polet.

Pardonnez, monsieur, à un vieillard malade et presque aveugle, si je ne vous ai pas remercié plus tôt de votre prose flatteuse et de vos jolis vers; si j'avais de la santé et de la jeunesse, vous n'en seriez pas quitte pour une simple lettre.
Vous avez tant d'esprit que je vous plains d'être minime; vous me paraissez plus fait pour l'eau d'Eripocrine que pour l'huile du bonhomme napolitain qui ne guérit pas Louïs onze.

J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire