ce 28 février [1765]
Je vous envoie Monsieur Mlle Maton pour vous porter un état des meubles et vous rendre les clefs des Délices; j'ai prisé les meubles je crois très resonablement, et j'espère que vous serez contant.
Faites examiner s'il vous plait le tout par quel qu'un de juste et d'antandu. S'il y avait quelque meuble qui ne vous convint pas je le reprandrai très volontier.
Si Mon Oncle n'avait pas été un peu malade j'aurois eu l'honneur Monsieur de vous voir aujourdhui. Ce ne sera rien, c'est un peti commencement de fluction. J'espère que la perte des Délices ne nous privera point du bonheur de vous voir. Votre amitié nous est prétieuse, vous le savez, et rien ne peut diminuer les tendres sentimens avec les quels j'ai l'honneur d'être Monsieur
Votre très humble et très obbéissente servente
Denis
Je prierai Monsieur votre frère en cas que cela ne l'incomode pas de vouloir bien me garder l'argeant des meubles.
Permettez moi d'assurer Madame Tronchain de la plus inviolable amitié.