1764-11-27, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Mon cher ami, vous me rendrez un vrai service, si vous voulez bien communiquer ce petit billet à l'un de messieurs les scolarques. Je suis indigné de l'effronterie avec laquelle les libraires de Hollande inondent l'Europe de livres sous mon nom. Le stathouder lui même ne pourait les en empècher. Tout ce que je puis, c'est de me plaindre. Faittes moi l'amitié, je vous en supplie, de dire à Esculape combien je m'intéresse à sa gloire.

Ne serez vous point assez aimable pour venir quelque jour par un beau soleil, sur vôtre joli petit cheval, diner chez vos amis de Ferney? Maman vous embrasse le plus tendrement du monde.