21 juill. [1764]
Mon cher amy je n'ay pas vu plus que vous cette rapsodie.
J'apprends qu'il n'y en a que deux exemplaires à Geneve. On dit qu'elle est imprimée à Rouen en 1763 ou 1762. J'ay fait je crois mon devoir de la dénoncer mais plus j'ay fait mon devoir plus j'espère que mon nom ne sera pas compromis. J'en instruis monsieur le duc de Pralin et monsieur le duc de Choiseuil. Cette affaire est très désagréable. Il est triste de perdre son repos dans une retraitte qui doit le donner. Je vous supplie de vouloir bien m'instruire de ce qui se sera passé. Je désire surtout que les mal intentionez sachent quelle est mon indignation contre cette infamie dont j'ay moy même donné avis. Je vous serai infiniment obligé. On ne peut vous être plus tendrement dévoué que nous vous le sommes maman et moy. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.