[c. 25 July 1762]
Mon cher Gabriel me mande que j'aurai le mémoire après diné.
J'envoie après diné. Mon cher Gabriel me fait dire que c'est pour sept heures. J'envoye à sept heures. Il me remet au lendemain matin. Il me remet à une heure après midy. Enfin il m'écrit qu'on travaille à ce mémoire à cent lieues d'icy. Pourquoi traitter ses amis d'une façon si cruelle?
Touttes réflexions faites, je juge que la méprise vient de ce que mon cher Gabriel ne m'a point dit que le billet qui promettait le mémoire, venait par la poste. Il a promis des feuilles de Corneille, et j'entendais le mémoire des Calas.