9e Avril 1761 . à Fernex
Monsieur,
Je ne peux plus me plaindre de la fermière en question, puisque vous la protégez; c'est la faute de La Croix de n'avoir pas acquité les droits de ses planches; et tout celà n'est qu'un mal entendu.
On rendrait sans doute, Monsieur, un grand service au païs, en faisant saigner tous les marais, je ne doute pas que tous les particuliers ne concourent à donner chacun sur leur terrain l'écoulement nécessaire aux eaux; ceux qui refuseraient ce service, y seront sans doute forcés; Mr Vuaillet vous a parlé, Monsieur, d'un règlement pour les Taupes, que vous avez paru aprouver; je le crois très utile, et je pense que ce sera une nouvelle obligation que vous aura cette petite province.
J'ai L'honneur d'être avec tous les sentiments que vous me connaissez, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire